Actualité de la convention 66 en 2025 : les changements à surveiller

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En 2025, les évolutions de la convention collective 66 suscitent de nombreuses discussions parmi les professionnels du secteur social et médico-social. Ces modifications promettent des ajustements significatifs dans les conditions de travail, les rémunérations et les protections des employés.

Les syndicats et les employeurs sont en pourparlers pour équilibrer les intérêts des travailleurs avec les impératifs économiques des entreprises et des associations. Les changements attendus toucheront principalement les grilles salariales, l’organisation du temps de travail et les dispositifs de formation professionnelle. La vigilance est de mise pour comprendre les implications de ces révisions et anticiper les impacts sur le quotidien des salariés.

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Les nouveautés de la convention collective 66 en 2025

Les révisions de la convention collective nationale 66, identifiée sous le code IDCC 413, encadrent les conditions de travail et les droits des salariés du secteur social et médico-social. Signée par divers syndicats tels que le Syndicat général des organismes privés sanitaires et sociaux à but non lucratif (SOP) et le Syndicat national des associations de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence (SNASEA), cette convention introduit pour 2025 plusieurs modifications notables.

Évolution des rémunérations et avantages sociaux

Nexem recommande une augmentation de la valeur du point à 3,93 euros, contre 3,82 euros actuellement. Les primes d’ancienneté sont revues : deux jours supplémentaires seront accordés par période de cinq ans. Le maintien de salaire en cas de maladie est aussi ajusté :

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  • Non-cadres : 100% pendant trois mois, puis 50% pendant trois mois.
  • Cadres : 100% pendant six mois, puis 50% pendant six mois.

Les salariées avec plus d’un an d’ancienneté bénéficieront du maintien de salaire pendant le congé maternité.

Nouvelles dispositions sur le temps de travail

La durée quotidienne maximale de travail est fixée à 10 heures, y compris pour le travail de nuit. Le droit à congés est de 2,5 jours par mois. Les salariées enceintes bénéficieront d’une réduction d’horaire de 10% dès le troisième mois de grossesse.

Formation professionnelle et évolution de carrière

La convention collective nationale 66 couvre désormais une gamme plus large de métiers, incluant éducateurs spécialisés, assistants sociaux, aides-soignantes et agents de service intérieur. Dix niveaux de qualification sont définis pour clarifier les évolutions de carrière et les formations nécessaires. Ces dispositions visent à renforcer les compétences des professionnels du secteur et à favoriser leur mobilité interne.

Évolution des rémunérations et avantages sociaux

Les recommandations de Nexem introduisent une revalorisation de la valeur du point, passant de 3,82 euros à 3,93 euros. Cette évolution a un impact direct sur les grilles salariales des professionnels du secteur social et médico-social. La prime d’ancienneté est aussi revue, avec l’attribution de deux jours supplémentaires par période de cinq ans.

Le maintien de salaire en cas de maladie connaît des ajustements significatifs. Les non-cadres bénéficient désormais de 100% de leur salaire pendant trois mois, suivi de 50% pendant les trois mois suivants. Pour les cadres, cette période est étendue à six mois pour chaque tranche, offrant ainsi une meilleure couverture financière en cas d’arrêt maladie prolongé.

Les salariées enceintes voient leurs droits renforcés. Celles ayant plus d’un an d’ancienneté bénéficieront du maintien intégral de leur salaire pendant la durée du congé maternité. Cette mesure vise à offrir une meilleure protection sociale et à encourager la stabilité de l’emploi pour les salariées du secteur.

Catégorie Maintien de salaire
Non-cadres 100% pendant 3 mois, 50% pendant 3 mois
Cadres 100% pendant 6 mois, 50% pendant 6 mois

Ces ajustements sont le fruit des négociations entre les syndicats signataires de la convention collective nationale 66 et visent à offrir des conditions plus favorables aux salariés du secteur. Les professionnels doivent se préparer à ces changements pour optimiser leur gestion des ressources humaines.

Nouvelles dispositions sur le temps de travail

La convention collective nationale 66 introduit des modifications notables concernant le temps de travail des salariés du secteur social et médico-social. Ces ajustements visent à mieux encadrer les conditions de travail et à garantir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Durée quotidienne maximale de travail : désormais fixée à 10 heures, cette limite concerne tous les salariés, quel que soit leur statut ou leur poste.

Travail de nuit : la durée maximale de travail de nuit est aussi limitée à 10 heures. Cette mesure vise à mieux protéger la santé des travailleurs nocturnes en réduisant les risques liés à la fatigue.

Congés : les salariés ont droit à 2,5 jours de congés payés par mois de travail. Cette disposition permet de garantir un temps de repos adéquat pour tous les employés, renforçant ainsi leur bien-être global.

Réduction d’horaire pour les salariées enceintes : une réduction de 10% de l’horaire de travail dès le troisième mois de grossesse est instaurée. Cette mesure a pour but de protéger la santé des futures mères et de leur offrir des conditions de travail plus adaptées durant cette période sensible.

  • Durée quotidienne maximale : 10 heures
  • Travail de nuit : 10 heures
  • Congés : 2,5 jours par mois
  • Réduction d’horaire pour salariées enceintes : 10% dès le 3e mois

convention 66

Formation professionnelle et évolution de carrière

La convention collective nationale 66, identifiée sous le code IDCC 413, introduit en 2025 des mesures visant à renforcer la formation professionnelle et à favoriser l’évolution de carrière des salariés du secteur social et médico-social. Ces dispositions couvrent un large éventail de métiers, incluant les éducateurs spécialisés, assistants sociaux, aides-soignantes et agents de service intérieur.

Accès à la formation : la convention prévoit un accès facilité à des formations qualifiantes pour les salariés, favorisant ainsi leur montée en compétences. Les établissements et services doivent garantir des parcours de formation adaptés aux besoins spécifiques des différents métiers couverts.

Évolution des niveaux de qualification : le texte prévoit désormais 10 niveaux de qualification, permettant une meilleure reconnaissance des compétences et une progression de carrière plus claire. Chaque salarié peut ainsi identifier les étapes nécessaires pour évoluer au sein de sa profession.

Métier Formation Évolution
Éducateur spécialisé Formation continue en pédagogie Accès à des postes de coordination
Assistant social Formations sur les nouvelles législations sociales Possibilité de devenir chef de service
Aide-soignante Formations spécialisées en soins palliatifs Accès à des fonctions d’encadrement
Agent de service intérieur Formations en hygiène hospitalière Évolution vers des postes de responsable logistique

Accompagnement personnalisé : chaque salarié bénéficie d’un suivi individualisé pour élaborer un plan de carrière en accord avec ses aspirations et les besoins de l’établissement. Cette personnalisation vise à optimiser le potentiel de chaque employé et à améliorer la qualité des services rendus.

Les syndicats signataires, tels que la Fédération nationale des syndicats chrétiens des services de santé et services sociaux CFTC et la Fédération nationale de l’action sociale FO, ont souligné leur engagement à veiller à la mise en œuvre effective de ces nouvelles dispositions. La formation et l’évolution de carrière sont ainsi placées au cœur de la dynamique professionnelle du secteur social et médico-social.